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Jon Do est un rappeur originaire de la région parisienne qui laisse très peu d’indices sur son identité : en effet, ni son visage, ni son âge, ni son origine n’ont été publiquement dévoilés. À l’occasion de la sortie de son EP Vaincre ou périr le 17 juin dernier, Jon Do nous a fait l’honneur de nous accorder sa toute première interview.

 

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ADRIEN : Bonjour Jon Do, même si tu tiens à préserver une part de mystère autour de ta personne et de ton identité, peux-tu te présenter, d’où viens-tu et depuis combien de temps es-tu dans le rap ?

 

JON DO : Donc moi, je suis tombé dans le rap à l’âge de de douze ans, c’était en m’ennuyant parce que j’étais intéressé par les rimes, le rap et les exemples de plus grands autour de moi qui étaient dedans, ça m’a instinctivement attiré quoi, le fait d’écrire des lyrics, d’expérimenter des flows, écrire des petits textes, se mettre devant le miroir dans la chambre, commencer à rapper en imitant des icônes du rap…

 

 

A : Quels sont ces icônes ?

 

J : Les icônes, pour moi, c’est très large, on a des gens comme Meek Mill, comme Rakim, comme Kendrick Lamar, comme Nas, Wu-Tang, J. Cole…

 

 

A : C’est plusieurs époques différentes, et plusieurs écoles différentes.

 

J : C’est plusieurs écoles différentes, mais c’est quand même le dénominateur commun des lyrics, car ce qui m’intéresse dans le rap c’est vraiment son côté subversif, le fait de donner une autre vision de la société et du monde que tout ce qui est proposé dans tout ce qui est mainstream. C’est une musique qui contestait pas mal d’injustices, liées à la société capitaliste et ce qu’elle génère comme inégalités, je me suis dit que c’était le meilleur vecteur pour m’exprimer sur ces sujets-là, et j’appréhende donc le rap avec cette vocation de raconter quelque chose sans être moralisateur ou quoi, mais de ramener un contenu qui ait du sens et qui peut servir à quelque chose. Rapper pour ne rien dire, même si aujourd’hui c’est un peu la doxa, tout dans les gimmicks et la forme au détriment du fond, moi c’est pas cette école-là qui m’intéresse. Après, j’ai parlé des icônes américaines, mais j’ai aussi des icônes françaises, des écoles comme Time B.O.M.B., Côté Obscur, Secteur Ä, Beat 2 Boul’, comme Scred Connexion aussi, dans le même rang, des gens qu’on m’a également fait découvrir et pour qui j’ai beaucoup d’admiration et de respect comme La Rumeur entre autres, des lyrics et du contenu. J’ai aussi beaucoup de références littéraires car je lis beaucoup, Chester Himes, James Baldwin, Aimé Césaire ou Frantz Fanon, qui m’inspirent énormément. Je compte d’ailleurs sortir un livre, également intitulé Vaincre ou périr, entre cet EP et l’album qui va suivre, qui en révélera un peu plus sur ma vision.

 

 

A : À partir de là, comment est venue l’idée de cacher ton identité et de prendre le pseudonyme Jon Do, qui fait référence à John Doe, nom utilisé dans les pays anglo-saxons pour désigner les personnes non identifiées ?

 

J : En fait, ce qui me plaît dans le concept de Jon Do, c’est qu’il n’y a pas d’iconographie dans le concept de ma personne civile, c’est-à-dire que je suis Monsieur Tout-le-Monde, et je mets ce masque pour qu’on se focus sur ce que j’apporte artistiquement, et que l’on ne s’occupe pas de d’autres qualités, de ma plastique ou de mon ethnie, de mon apparence, et il y a un autre côté où ça m’apporte une certaine liberté, je te donne un exemple : on était avec des amis dans un restaurant, et un photographe de renom vient voir quelqu’un de ma team, il sait que cette personne s’occupe de Jon Do par rapport aux réseaux, ils échangent des politesses, et devant moi, pas masqué, il dit : « Ouais ouais, le gars là, Jon Do, c’est du lourd, il faut pas le lâcher, j’aime beaucoup ce qu’il fait, et cætera », alors qu’il était devant moi et il ne le savait pas. C’est une liberté qui a beaucoup de sens pour moi, que les gens aient du bien ou du mal à dire, j’essaie d’être digne dans ma proposition artistique en essayant d’apporter quelque chose de bienveillant à mon humble échelle, je ne rentre pas dans des histoires personnelles ou de clashs. Malgré ça, ça donne conscience que l’on ne peut pas plaire à tout le monde, on ne fait jamais l’unanimité.

 

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A : Le masque restera-t-il toute ta carrière ou est-il voué à disparaître à un moment donné ?

 

J : C’est une belle question (rires), je te cache pas que c’est un dilemme, des fois je me dis qu’à la fin du parcours je ferais comme dans un péplum qu’on m’a recommandé et que j’ai beaucoup aimé, qui s’appelle Gladiator, je sais pas si tu connais. Dedans, à la fin, le gladiateur enlève son masque. On va dire que tout est possible, mais actuellement j’ai pas de réponse par rapport à ça, après, si tu prends les héros de Marvel, par exemple, quelque chose dans quoi j’ai baigné comme beaucoup de gens, ils enlèvent jamais leur masque, que ce soit Spiderman, Daredevil ou autres, c’est pas ce qu’on leur demande.

 

 

A  : Mais il y a toujours des curieux qui essaient de deviner qui se cache sous le masque.

 

J : C’est sûr, ça attise l’intrigue également, d’ailleurs avec le temps cette pratique de se masquer se répand de plus en plus dans le rap, chacun pour des raisons qui lui sont propres. Moi ce qui m’importe c’est la préservation de mon identité.

 

 

A : Tout à l’heure j’écoutais l’interview du rappeur TK chez Mehdi Maïzi, lui aussi est masqué, et sa justification pour le port du masque est qu’il se trouve moche (rires).

 

J : C’est assez spécial comme raison en effet (rires).

 

 

A : Tu viens de sortir l’EP Vaincre ou périr dont le titre fait immédiatement penser à l’album Get rich or die tryin’ de 50 Cent, est-ce que tu ambitionnes une carrière comme la sienne qui te pousserait à te mettre constamment sur le devant de la scène ?

 

J : Tout dépend de comment le public réagira, car, quand on sort un projet, il appartient au public, il nous appartient plus. Quand on sort une œuvre artistique, quelle qu’elle soit, une fois qu’elle est lâchée dans l’univers, c’est les gens qui se l’approprient et c’est eux qui font qu’il y a de la notoriété, de la hype autour d’un projet, et ça peut donner lieu à davantage de présence, à de la scène, de l’exposition au sens large. J’ai pas la réponse par rapport à ça, j’ai mes sources d’information, je suis dans mon processus créatif, j’écris, je suis en contact avec des beatmakers, je fais des titres, je vais en studio, ensuite je peaufine tout ça, comme tous les gens qui sont dans l’art. Et puis après, selon les titres qui ont été enregistrés, on va essayer de sortir tel ou tel titre, et ça donne un single, un EP… Par rapport à ta question, c’est plus entre les mains du public, après, c’est vrai qu’en tant qu’artiste, l’objectif est de faire voyager, faire connaître son art, sa musique. On espère toujours, quand on sort un projet, qu’il ait le plus de répercussion, qu’il touche le plus de monde, même si on fera jamais l’unanimité et ça c’est normal, c’est des paramètres que je maîtrise pas.

 

 

A : Le début du projet est très sombre, et semble notamment marqué par les deux dernières années et la situation sanitaire que l’on connaît. Penses-tu avoir profité de cette période pour gagner en lucidité pour comprendre encore mieux les failles du monde dans lequel on vit ?

 

J : Ça a été, je pense, une période de remise en question collective, dans laquelle on remettait en question un mode de vie dans lequel on s’est inscrit depuis notre enfance, et là on arrive dans une société dans laquelle on avait de la permissivité dans tous les domaines de la vie, et on arrive à de la coercition, à des interdictions d’aller et de venir, à des entraves au fait d’aller travailler, par des décrets, par des lois, c’était quelque chose de jamais vu dans nos vies, pour toute notre génération, donc ça a été un choc violent, que chacun a vécu à sa manière. Le fait de se retrouver confiné et de ne pas pouvoir sortir sauf s’il y avait un motif qui permettait un déplacement extérieur au domicile, d’être assigné à résidence, ça peut être pour certains une forme de prison. De ce moment-là, qui est plus ou moins douloureux selon les personnes, il faut faire preuve de résilience et essayer d’en tirer quelque chose de positif pour ne pas sombrer. Même s’il y avait de la déprime, de la sidération, peut-être même du questionnement par rapport à cette pandémie, sans verser dans un conspirationnisme farfelu, il y a eu des éléments de langage, des tocs de la part des dirigeants dans la manière d’aborder cette situation. Au départ il n’était pas question de mettre un masque selon la porte-parole du gouvernement, parce que ça n’allait soi-disant pas bloquer la progression du virus, et quelques mois après il est devenu conseillé puis obligatoire, les pharmacies et les commerçants se sont mis à vendre des masques, alors qu’au début il n’en était pas question, y’avait des problèmes de stocks et cætera, qu’on a tous expérimentés, ensuite c’est devenu le diamétral opposé quand le masque est devenu obligatoire, c’est délicat, le fait de sortir de chez soi, de voir la police examiner de manière suspicieuse ton document ou ton attestation, voir si le motif de ta sortie est légitime et éventuellement te mettre une amende c’est assez traumatisant. Il y a également eu beaucoup d’incohérences par rapport au pass vaccinal et à l’efficience du vaccin, certains triplement dosés en sont morts malgré tout, c’est notamment ce qui a inspiré mon titre Dernière dose dans lequel je suis assez acerbe et critique par rapport à tous ces sujets. En ce qui me concerne, ça m’a beaucoup inspiré, beaucoup touché, mais j’ai décidé, plutôt que de sombrer, de faire preuve de résilience et de partir sur une démarche créative. Voilà, on est bloqués, on peut pas bouger, on peut pas faire grand-chose, on va essayer de parler de ça, d’écrire ce qu’on ressent, et peut-être que ce ressenti est partagé par d’autres personnes même si elles n’ont pas grand-chose à voir avec nous, c’était d’essayer de transformer toutes ces énergies négatives en quelque chose de positif. C’est comme ça que le projet a pris forme, avec ces moments de remise en question où tu te demandes même si tu dois continuer à faire du rap, dans ce concept où t’es très bloqué, très limité. C’est une période qui s’est passée pour bon nombre d’entre nous dans le sang et les larmes, en ayant toujours ce trauma que de nouvelles restrictions reviennent, se présentent à nous comme une épée de Damoclès. Ce que j’en conclus c’est que rien n’est acquis, la liberté n’est pas acquise, les gens qui sont au pouvoir l’ont démontré, ils peuvent faire fi de toutes les valeurs démocratiques et nous ôter les libertés les plus fondamentales. Après, je pense aussi à d’autres groupes ethniques qui subissent ça depuis longtemps dans une grande indifférence, comme les Ouïghours, qui vivent pire qu’un confinement, on a plus de compassion et on a plus envie de s’inscrire dans l’action pour rendre ce monde un peu moins sombre.

 

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A : Le morceau éponyme Vaincre ou périr est placé au milieu du projet et il apparaît comme un tournant dans sa construction, qui permet de passer d’une atmosphère sombre à quelque chose d’un peu plus lumineux. La partie « périr » de l’EP laisse-t-elle ensuite place à la partie « vaincre » ?

 

J : Oui, c’est ça, il y a la dualité entre vaincre et périr. Aussi, on m’a fait découvrir récemment le manga Goldorak, que par curiosité j’ai sillonné. J’ai regardé pas mal d’épisodes, et je suis tombé sur l’épisode 27, Vaincre ou périr, parce que voilà, en période de confinement on est là et on a le temps de regarder différentes choses. Cet épisode en particulier m’a frappé, il était question de quelque chose de crucial, de mener un combat, de faire preuve de résilience, de s’organiser, de se structurer, ou bien de sombrer tout simplement. Y’a une dualité entre ces deux possibilités. T’as fait le parallèle aussi avec 50 Cent, c’est pas anodin, à un moment donné t’as deux solutions, tu te bats ou tu baisses les bras. On est un peu positionnés des fois entre les deux choix, et c’est aussi une façon de dire qu’il n’y a pas de fatalité, malgré les difficultés et les épreuves on peut toujours les surmonter, faire preuve de volonté, de résilience et d’avancer, ne pas s’enliser dans une situation, aussi dramatique soit-elle.

 

 

A : Au fil du projet l’ambiance devient donc un peu plus lumineuse, avec notamment deux morceaux, Hijo et Mes gosses en duo avec Dr. Beriz, qui visent notamment à transmettre un message d’espoir aux plus jeunes. Dans notre conversation avant cette interview, tu m’as dit : « Il y a trop d’inhumanité dans ce monde et c’est pour ces raisons que j’existe artistiquement. », est-ce que préserver l’innocence et la pureté des enfants permet de lutter contre cette inhumanité ?

 

J : Complètement, parce que l’innocence de l’enfance elle relève de la pureté. On voit les enfants se comporter et agir entre eux, on voit qu’ils sont naïfs et bienveillants, ils n’ont pas tout ce background que peut avoir un humain adulte, tous les travers et les vices qui sont intrinsèques à l’homme en règle générale. Forcément les enfants c’est l’espoir, par rapport à la cupidité, au racisme, par rapport à la violence, à la solidarité… Si on mène le combat d’essayer d’inculquer aux plus jeunes que nous ces belles valeurs, ça sera pas pisser dans un violon que de faire cet effort-là, ça nous permettra d’avoir une génération, qui avec ces principes-là pourra bâtir un monde plus juste. À un moment donné ça devient un gros mot d’être conscient dans le monde du rap, et je trouve ça très chelou que ça le soit.

 

 

A : Médine a chanté : « C’est mieux de construire des enfants forts, que de réparer les adultes cassés », partages-tu ce point de vue ?

 

J : Ouais, je le partage complètement, c’est-à-dire que voilà, c’est l’espoir donc il y a cette volonté de s’adresser aux gens qui réfléchissent, aux gens qui peuvent écouter un morceau de rap, de leur montrer qu’on peut faire quelque chose des enfants, qui fera que ce monde soit moins sombre, qu’il y ait moins d’inhumanité, on aura des raisons de croire en l’humain. Parce que moi, parfois, je parle à des gens qui me disent qu’ils désespèrent de l’humanité, mais il faut pas désespérer en vrai, y’a toujours des gens lumineux, de manière bénévole ou professionnelle, qui font avancer les choses et permettent à ce que le progrès humain serve à quelque chose, parce qu’aussi, à mon sens, ce qui est important, c’est que notre passage sur Terre soit utile. C’est une grosse lutte pour survivre, pour naître déjà, donc à partir du moment où t’es né, déjà, et que tu commences à réfléchir, tu te dis : « J’ai une mission de vie, je suis là, c’est pas pour rien ». Après, y’a le libre-arbitre qui va nous permettre de choisir notre camp, vaincre c’est être conscient de tous ces enjeux, surmonter les épreuves et relever les défis qui nous attendent, économiques, sociaux, écologiques, géopolitiques, éducationnels. Périr, c’est là où on sombre, on fait plus rien, on reste dans l’immobilisme, on démissionne, on abdique, et face aux conséquences on aura que nos yeux pour pleurer.

 

 

A : Cet EP a une construction particulière, l’intro C’est la rue et l’outro Qui est-il ? sont des pistes sur lesquelles une personnalité s’exprime à ton sujet, respectivement le producteur Dawala et l’acteur Al Mamy Kanouté. Dawala est notamment à l’origine des énormes succès de la Sexion d’Assaut et du label Wati B, dans lequel a également évolué Dr. Beriz, également présent sur ton projet. Al Mamy Kanouté a quant à lui entre autres participé au film Les Misérables de Ladj Ly. Quels sont tes liens avec ces deux personnalités et pourquoi les avoir choisis pour participer à ton projet ?

 

J : Ce sont des gens pour qui j’ai beaucoup d’amitié, qui m’ont été présentés par un ami proche, Issam de Mastermind, avec qui je travaille, et c’est une amitié qui est réciproque, ce sont des liens fraternels. Ces gens m’ont toujours prouvé leur authenticité, leur bienveillance et leur humanité, les trois conditions à mon sens de l’amitié. Tout naturellement, on a parlé du projet au cours de discussions, et ils se sont immédiatement rendus disponibles pour donner de la force, et l’idée était de faire quelque chose d’original étant donné que ce ne son pas des rappeurs.

 

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A  : Le dernier morceau dans lequel Dawala rappe est sorti en 1998 si je ne me trompe pas.

 

J : Ouais c’est ça (rires), il m’avait fait écouter, il se débrouillait plutôt bien en plus, après il a fait carrière dans la production musicale avec le succès qu’on lui connaît, c’est un parcours vraiment très très respectable. Et en même temps, discuter avec une personne comme Dawala c’est une masterclass, il a le talent pour dire avec peu de mots des choses très fortes, et ça aide beaucoup, ça donne beaucoup de force. Pour Al Mamy Kanouté, c’est un activiste, un acteur et surtout un frère et ami, au même titre que Dawala. Il était présent dans les clips que j’ai sortis, au studio il était là, et tout naturellement on s’est dit qu’on allait faire un truc intéressant. Il s’est très bien débrouillé, il a fait un medley de tous les anciens titres du premier EP que j’ai sorti l’année dernière et de Vaincre ou périr, et à la fin y’a une petite piste où il parle de l’avenir, du prochain projet, dans ses dernières rimes, comme dans les films, la scène post-générique (rires). L’histoire continue et ça c’est seulement une étape, et les choses se font petit à petit.

 

 

A : Cette expérience peut-elle être reconduite à l’avenir sur tes futurs projets, avec d’autres invités ?

 

J : Bien sûr, moi je plaide pour la singularité sur le plan artistique, ça ne m’intéresse pas d’être un clone, parmi des milliers de clones, qui chantent la même chose, qui écrivent la même chose et qui rappent avec le même flow, c’est pas du tout mon objectif, sinon ça ne sert à rien de sortir des projets. Moi je suis dans ma niche, comme on peut le dire dans l’industrie, je dis les choses avec mes mots, mon histoire, mon paradigme, et ça forme un tout. J’invite les gens qui ont des atomes crochus avec certaines thématiques à me rejoindre, et à partager un moment artistique.

 

A : Scred Magazine a ces atomes crochus avec ta musique en tout cas.

 

J : C’est réciproque, surtout que c’est une grande école, déjà j’ai été très fier de voir que j’ai été partagé par Zachary l’autre jour sur Instagram. C’est une école mythique, avec des lyricistes de haut rang, les Fabe, Koma, Mokless, Haroun, tous ces gens-là font partie de l’Histoire du rap français et ont beaucoup apporté à cette culture, au même titre que les écoles que j’ai citées précédemment dans d’autres registres. Pour moi, ça a beaucoup de valeur de partager cette première interview avec Scred Magazine, et avec toi aussi.

 

 

A : Plaisir partagé.

 

Chronique rédigée par Adrien

 

L’EP Vaincre ou périr de Jon Do est disponible sur toutes les plateformes de streaming et via ce lien : https://modulor.lnk.to/VaincreOuPerir

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