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Mis en avant par sa participation remarquée à l’album Force et Honneur de Lacrim, en 2017, AM La Scampia a d’abord évolué dans son écurie Plata o Plomo avant de fonder sa propre structure, 1092. Après des années de réflexion et de remise en question artistique, il a finalement sorti le 27 mai 2022 son premier album, Triste fête. Ce projet était l’occasion de rentrer dans l’univers mélancolique de l’artiste marseillais, entre sa ville d’origine et Naples, ville à laquelle il est lié jusque dans son nom d’artiste. Plus d’un an après, l’expérience continue, avec la suite de l’album, Triste fête… €ncor€, sortie le 30 juin dernier, et pour laquelle il s’est confié à Scred Magazine.

AM La Scampia sur le tournage du clip IMSI CATCHER

 

ADRIEN : Bonjour AM La Scampia, tu viens de sortir le 30 juin dernier la suite de ton premier album, Triste fête… €ncor€. Pourquoi avoir choisi de revenir avec une suite plutôt qu’un nouveau projet ?

 

AM LA SCAMPIA : La première partie, je l’ai conçue de manière un peu plus personnelle, pour ne pas dire le mot, dépressive, et un peu plus mélancolique. La première partie de Triste fête, c’est un album “artistique“, complet, intemporel. Dans cinq ans, dans dix ans, quand je le réécouterai, je sais que j’en serai toujours satisfait, je le sais pertinemment. C’est ce qui m’arrive déjà aujourd’hui quand je réécoute le projet. Au-delà de ça, après autant de mélancolie, j’avais envie de revenir avec un autre projet qui soit une suite logique. Je ne voulais pas que ça soit une réédition, je ne voulais pas que ça soit un EP, je ne voulais pas que ça soit un album, je ne voulais pas rentrer dans tous les cadres qu’on peut nous imposer. Pour moi c’est encore de la musique, c’est treize nouveaux titres, treize titres qui ont été faits en très peu de temps. Mais, ils sont toujours cohérents avec la première partie, il y a toujours ce paradoxe entre les paroles tristes et les prods festives.

 

A : Triste fête avait une trame narrative définie, qui suit les hauts et les bas d’un artiste tiraillé entre une musique joyeuse et les problèmes de la vie. L’existence de Triste fête… €ncor€ signifie-t-elle que ces tiraillements existent toujours ?

AM : Tu peux le prendre de cette façon-là, mais moi, quand j’annonce €ncor€, c’est juste pour ne pas rentrer dans les formats. Comme je te disais avant, mixtape, EP, album, réédition, tout ça c’est des mots que j’ai plus envie d’entendre. Le jour où je sors un truc et je dis que c’est un album, c’est que c’est vraiment une œuvre. Là c’est juste encore de la musique. Quand les gens m’envoient des messages, je réagis simplement. On me dit : « Eh frérot, c’est quand que tu sors encore de la musique ? ». Je vais te donner encore de la musique. Après, ouais, dans ma vie personnelle, j’ai encore des tas d’épreuves, que j’ai dû narrer dans l’album original Triste fête, des tas d’épreuves qui sont encore d’actualité, encore des déceptions, encore des trahisons, mais y’a encore beaucoup d’espoir également.

 

 

A : La “soirée maudite sans fin“ dont tu parlais dans Ailleurs est-elle toujours sans fin ?

AM : La “soirée maudite sans fin“, elle tourne toujours dans ma tête, au moment de me coucher, et en me levant. Et ça fera toujours partie intégrante de ma vie, jusqu’à mes dernières heures.

 

A : L’album original a mis plusieurs années à se construire, entre ta signature chez Lacrim puis la création de ton label 1092. Cette expérience accumulée te permettra-t-elle à l’avenir de livrer des projets de manière plus régulière ?

AM : Ça a mis quatre ans oui, et je ne mettrai plus quatre ans avant d’envoyer la suite. Durant cette période, j’ai quand même fait de la musique, mais j’étais un petit peu frustré, et c’est des choses vers lesquelles j’ai pas envie de retourner. À la base, je suis venu dans la musique pour m’épanouir, faire de l’argent n’était pas le but premier. Cet épanouissement il passe par quoi ? Par sortir des morceaux, rencontrer le public, et avoir des retours. Ce sont des choses dont j’ai besoin régulièrement, au jour d’aujourd’hui, parce que pendant X années, j’ai pu disparaître. Il y a peut-être une partie de ma fanbase qui n’est même pas au courant que je sors encore des sons.

 

A : Lacrim a été ton producteur un temps, t’a invité sur son album Force et honneur, et a partagé le micro avec toi sur Maradona et Mon reufton. Aujourd’hui, quelle est ta relation avec lui, a-t-il encore une influence sur ta création musicale ?

AM : Lacrim n’a jamais été dans la création de mes projets, il n’a jamais interféré dans la réalisation. Que ce soit Maradona ou n’importe quel autre son, il m’a toujours laissé faire ma propre DA. Il a toujours pris soin de laisser ma créativité s’exprimer. Il m’a donné de sacrés conseils, au studio et en dehors, sur des questions de structure. Au-delà de ça, il m’a laissé libre de ma création artistique.

 

A : Tu as participé à une action humanitaire auprès des Rohingyas avec Lacrim en 2018, quel bilan tires-tu de cette expérience ?

 AM : C’est la meilleure expérience de ma vie, même si ça ne devrait pas être une expérience. Ça devrait être une chose qu’on fait régulièrement, tous ensemble. Quand tu m’en parles, j’ai la voix qui s’apaise, contrairement à d’autres sujets. C’est quelque chose qui m’a réellement touché, j’en parle énormément à mon fils, qui a un certain âge, que j’ai eu super jeune, quand j’étais pas majeur. On échange beaucoup par rapport à ça, et je pense pas que ça sera les dernières actions qu’on fera. Lacrim de son côté ou moi, je sais qu’on a le cœur fait pour.

 

A : Quel a été ton parcours musical avant ta rencontre avec Lacrim ?

AM : Moi, je rappais quand j’avais douze ans, treize ans, quatorze ans, j’étais un garçon qui faisait toutes les scènes ouvertes à Marseille, qu’on appelle les guinguettes. Je me suis fait connaître grâce à ça. À dix-sept ans, j’ai rencontré Kalif Hardcore, qui m’a aiguillé sur mon écriture, accompagné en studio… Après cette période-là, j’ai coupé les ponts avec la musique, je me suis consacré à ma vie personnelle, faire de l’argent parce que j’ai eu un enfant super jeune. J’ai dû aller bosser, bosser, bosser, ramener des cadeaux comme je pouvais. Au moment où je reprends la musique, je me donne six mois pour décrocher un contrat, je délivre un single que je fais sur le tas, puis un second, qui sont tous deux supprimés de ma chaîne YouTube par le préfet des Bouches-du-Rhône, avec des articles qui s’en suivent, des photos de mon blaze de partout… À force d’être étouffé, ça a quand même fait un peu de bruit, et Lacrim est tombé sur un morceau à moi, que j’ai sorti juste après cette histoire avec le préfet. C’était le titre Histoire de, il me passe un coup de fil. À ce moment-là, j’avais plusieurs propositions, je m’étais donné six mois pour avoir ce contrat, sinon j’arrêtais définitivement la musique. J’avais mon snack, mon propre commerce, je travaillais, j’avais énormément de monde. C’est d’ailleurs grâce à ça que ma musique marchait dans mon secteur, parce que tout le monde me connaissait, je connaissais tout le monde, tout le monde me respectait et j’ai toujours respecté tout le monde. Quand Lacrim m’appelle, ça tombe dans le quatrième mois. C’était quelqu’un que j’écoutais, qui avait une vision, je savais qu’il avait effectué un travail avec SCH qui était incroyable, donc je me suis dit “pourquoi pas tenter l’expérience“. Je suis parti avec lui et devenu un Marseillais à Paris.

 


A : Il n’y a pas que Paris dans ton histoire. Entre ton nom, ton label 1092, nommé selon le nombre de kilomètres entre Naples et Marseille, et tes multiples références à Diego Maradona, tu es étroitement lié à la ville de Naples. Comment as-tu été amené à y vivre il y a quelques années ?

AM : Y vivre c’est un grand mot. J’y ai passé énormément de temps, mais si je te disais toutes les villes dans lesquelles j’ai passé du temps… Genève, Barcelone, Paris, Naples… Aujourd’hui, je suis encore à l’étranger, depuis un an, sur un autre continent carrément. J’ai quitté l’Europe. Comment je me suis retrouvé à y vivre ? En fait c’est par défaut, je me suis retrouvé à connaître Naples par le biais de certaines connaissances à moi, qui m’y avaient envoyé, et après, j’ai découvert la ville, la culture, la proximité caractérielle avec Marseille, la passion du foot également. Il y a aussi une passion de la musique, des chants Neomelodico, qui me parlaient énormément, parce que je kiffe à mort tout ce qui est pop britannique de la fin des années 1980, tout ce qui est Lucio Battisti dans les années 1970 en Italie, ça me parlait grave. À cette période où je découvre Naples, j’ai surtout un amour pour le football, un amour de hooligan.

 

A : Peut-on tourner un clip comme Famiglia à La Scampia sans avoir pleinement été adopté par le peuple ? 

AM : Moi, je peux clipper n’importe où, donne-moi un peu de sous et je te fais un clip dans une favela au Brésil. La différence, c’est que moi, j’ai porté le nom de La Scampia, des années avant de faire un clip là-bas. Je n’ai jamais voulu faire un clip là-bas. C’est certains habitants du quartier, à force de me voir autour de La Scampia, pas directement dans les vele, à droite à gauche, à Piscinola, où à Secondigliano, qui sont limitrophes de La Scampia, avec qui des liens se sont créés au fil du temps. C’est eux qui m’ont dit qu’énormément de rappeurs qui sont venus clipper dans le quartier, mais il n’y en a aucun que l’on connaît humainement. Il n’y en a aucun qui a ramené une image positive de La Scampia, ils ont tous montré les mauvais côtés du quartier, et ont diffusé ça à l’Europe entière. Ils m’ont dit : « Toi, t’es le contraire de tout ça, c’est toi qui es le bienvenu dans Scampia, c’est toi qu’on appelle Scampia. ». À La Scampia, tu m’appelles La Scampia, c’est un honneur de ouf. C’est pas des enfants, c’est des personnes d’un certain âge, comme je t’ai dit en début de discussion, je donne du respect à tout le monde et tout le monde me donne du respect. J’ai été éduqué de cette façon, et l’éducation de mes parents, elle paye, tout simplement. Je voulais rajouter une chose sur le clip de Famiglia, les réalisateurs et les acteurs, ce sont des personnes de La Scampia. Il y en a un qui a joué dans Gomorra. Même quand on mangeait à midi, on mangeait à La Scampia. On participait à l’économie du quartier. Que ça soit Basta ouFamiglia, on a tout fait avec les gens de La Scampia. On a fait travailler les gens de La Scampia plutôt que de faire venir des gars de Milan ou de Rome. Les autres rappeurs sont venus avec des gens d’ailleurs, ont payé des équipes d’ailleurs, une sécurité toute la journée pour 2500 ou 3000 euros. Nous on n’a pas payé cet argent, par contre on a fait travailler les gens talentueux de Scampia. Et le clip Famiglia c’est un chef d’œuvre, et c’est un des rares clips où je ne suis pas à la réalisation. Sinon je suis à la DA de tous mes clips.

 

A : Diego Maradona, légende du Napoli, qui a d’ailleurs failli signer à l’OM dans les années 1990, est une de tes grandes inspirations, tu y fais notamment référence dans les titres Maradona, Boca et Gamin en or. En quoi te reconnais-tu en lui ?

AM : Capable du pire et du meilleur, et, aujourd’hui, il n’est plus là, donc je le cite un peu moins maintenant. Il est toujours dans les têtes, et il est toujours présent. C’est quelqu’un que tu n’oublies pas, que ce soit dans la vie de tous les jours ou bien sur un terrain.

 

A : Il est toujours dans les têtes, et également sur la pochette de Triste fête… €ncor€.

AM : Ce sont peut-être des signaux pour le prochain projet. Faut savoir un truc, y’a personne qui capte pour l’instant mais je vais te le dire, depuis le début de Triste fête, jusqu’à Triste fête… €ncor€, y’a des tas de signaux qui amènent au prochain projet. Y’a déjà le titre quelque part, peut-être la cover, peut-être certaines sonorités… Des tas de signaux.

 

A : La vie de Maradona peut-elle être qualifiée de Triste fête ?

AM : Ouais, parce qu’à un moment donné, il s’est retrouvé au sommet du football, mais seul dans sa vie personnelle. Aux yeux des gens, il vivait une super fête, mais au fond de lui, triste fête. Il vivait dans l’euphorie, mais tout le monde l’avait abandonné. Il n’avait que des mauvaises personnes autour de lui aussi, à un certain moment, ils ne voulaient pas son bien. Mais ça reste une fête, Maradona.

 

A : Une autre légende est présente sur cet album, Le Rat Luciano. Tu l’introduis en reprenant Il est fou ce monde à la fin de Gamin en or, qui s’enchaîne avec votre featuring Cité Carter. En tant que marseillais, qu’est-ce que cela représente de rapper avec Le Rat Luciano ?

AM : C’est un rêve de gamin, on va dire. C’est comme si, pour un enfant d’aujourd’hui, tu lui dis “on va jouer avec Mbappé“. À sept, huit ans, on va faire un match avec Mbappé, mais un match sérieux, à 100%. Pour moi, c’est la même chose. C’est un aboutissement, ma plume a commencé à “bouger“ à partir du moment où j’ai commencé à écouter Luc’, à comprendre des phrases dans lesquelles je reconnaissais la vie de mon frère ou de personnes autour de moi. Même si j’étais petit, au fil du temps, je me suis rendu compte que ces paroles étaient intemporelles. Si tu reprends des phrases de Mode de vie… Béton style, elles sont toujours d’actualité aujourd’hui. C’est pour ça que je reprends Il est fou ce monde, je trouve que ce monde est encore plus fou aujourd’hui, en 2023.

 

A : Sous l’initiative de Jul, tu as participé à 13 Organisé et au Classico Organisé, dans lesquels tu as rappé avec des artistes divers et variés. Quand on a un univers comme le tien, est-ce plus ou moins facile de s’intégrer sur des morceaux avec des castings aussi larges ?

AM : Tu me passes n’importe quelle prod, je saurai intégrer mon univers. Mon univers ne va pas changer, que ce soit sur de la drill, sur du 120 BPM, sur du type Jul, mon empreinte ne va pas changer. Ça a peut-être été difficile dans le choix de mettre mon couplet à telle ou telle place, à certains moments, je me retrouve à la fin, et à d’autres, j’ouvre le morceau. Ça prouve que mon univers est atypique. Si la place du couplet pose problème, c’est pas que le couplet est pas bon, c’est qu’il est atypique, peut-être qu’il ne va pas coller avec celui d’après ou celui d’avant. Si tu le mets en premier, peut-être que ça va faire tel effet, peut-être que ça fera un petit feu d’artifice à la fin, ça prouve le côté unique de mon univers.

 

A : Malgré ton attachement à Naples, tu n’as pas encore sorti de morceau avec des artistes de là-bas, est-ce prévu pour la suite ?

AM : J’ai fait énormément de featurings avec des italiens, avec des rappeurs du top 5 italiens. Ce sont des morceaux qui ne sont jamais sortis pour des raisons administratives. Tous les noms auxquels tu peux penser, j’ai des feats avec eux. Je les ai quelque part dans ma discothèque, mais ils ne sortiront jamais. J’espère qu’on en fera un sur le prochain projet, avec un artiste que j’ai en tête.

 

A : Sur l’album original, on retrouvait Lacrim, Guy2Bezbar, Timal, Le Rat Luciano et Hatik, mais il n’y a pas de featuring sur la deuxième partie, pourquoi ce choix ? La fête est-elle encore plus triste en solitaire ?

AM : Tout simplement parce que, quand je fais un feat, je calcule pas. Si je fais un son, et que j’entends la voix de la personne dessus, je vais lui proposer le son : « Tiens, écoute, je suis un artiste comme toi, si ça te parle, reviens vers moi. ». Là, y’avait personne qui me parlait. Les artistes qui me parlaient à ce moment-là, ils avaient pas le temps. J’ai pas insisté, et sincèrement, le peu de fois où je regarde mes chiffres, je vois que mon public est beaucoup plus sensible à mes solos qu’à mes feats. Je considère que je fais aussi ça pour mon public, et s’il me kiffe en solo, je peux rester en solo.

 

 

A : Le morceau Famiglia incarne parfaitement l’esprit de la fête puisqu’il reprend le classique électro World, hold on de Bob Sinclar. Est-ce un morceau qui t’a marqué à l’époque de sa sortie ? 

AM : Moi c’est les sifflets qui m’ont marqué. (Il siffle) Bob Sinclar, j’ai découvert la French Touch avec lui, l’électro avec lui. Parce qu’il faisait le générique de la Star Academy. On est pas des petits gadjos, mais quand même, on a tous regardé la Star Academy 1 avec Jenifer et Jean-Pascal.

 

A : Pas moi, j’étais trop jeune.

AM : Eh ouais, toi t’as commencé aux Marseillais, je pense (rires). Pour en revenir à Bob Sinclar, c’est quelqu’un qui a ramené l’électro au grand public. Pour Famiglia, il a même bossé sur la prod, je l’ai crédité dedans. Le sample a été refusé plusieurs fois à des artistes internationaux, qui sont d’actualité, et j’ai eu la chance qu’il soit accepté. C’est le premier mélange entre la French Touch et le rap.

 

A : Le featuring entre le 113 et Daft Punk, ce n’est pas de la French Touch ?

AM : Daft Punk, je considère pas ça comme de la French Touch. Pour moi c’est David Guetta, Bob Sinclar et Martin Solveig, c’est eux qui ont ramené ce truc. Ah on a un gros débat là (rires). Mais en vrai, je vais mettre d’accord tout le monde. Qui a ramené le premier ce délire entre le rap et l’électro ? Paix à son âme, c’était DJ Mehdi. Daft Punk c’était incroyable, mais quand ils arrivent, dans la musique anglaise et allemande, il y avait déjà ce qu’ils faisaient. Ils faisaient de la dance, de la dance européenne, ce n’est pas vraiment de la French Touch. Pour moi c’est un autre sport, la French Touch.

 

A : Pourquoi avoir choisi de styliser le “€ncor€“ avec le signe de l’euro ?

AM : Parce que c’est encore des sous (rires). Encore des lovés pour tout le monde. Encore des lovés pour l’État, encore des impôts à payer sur ce projet, encore des sacrifices à faire qui vont me coûter beaucoup. Encore je dois payer.

 

A : Après avoir été produit par Lacrim, te sens-tu à même de produire toi-même des artistes sur ton label 1092 ? 

AM : Jamais de la vie, frérot. Je ne produirai jamais un artiste. Un artiste ne peut pas produire un autre artiste, en toute logique des choses, c’est impossible. Tu peux me mettre une pépite entre les mains, je ne la prendrai pas. Parce que je ne veux pas gâcher la vie de quelqu’un, tout simplement.

 

A : Tu as retourné le public du Zénith de Paris en 2018 lors de la tournée de Lacrim. Cependant, tu te fais très rare sur scène, pourquoi cela ? 

AM : Il faut savoir une chose, c’est que je bosse énormément tout seul. Hormis la partie musicale, où j’ai juste deux personnes autour de moi, je fais tout tout seul. Je suis mon propre management, je produis mes clips, je suis multi-casquettes. Faire de la scène, c’est une chose que j’ai toujours voulu faire, que j’ai déléguée, et je n’ai jamais eu de retour. Malheureusement, j’ai une vie autour qui ne me permet pas de mieux me structurer. J’espère cette année enfin faire ce premier concert à Paris, que le public attend depuis longtemps.

 

A : Après cette réédition, comptes-tu enchaîner rapidement avec un autre projet ?

AM : Y’a déjà des morceaux enregistrés, on est en train de passer un step. Par contre, je ferai toujours la musique que j’ai envie de faire.

 

A : La musique que tu as envie de faire, c’est la musique qu’on a envie d’écouter.

AM : Je te remercie pour cette interview et cette dernière jolie phrase.

 

 

Interview réalisée par Adrien

 

L’album Triste fête… €ncor€ d’AM La Scampia est disponible sur toutes les plateformes de streaming.

 

 

 

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